Ma vision de la saine alimentation

Je vois la saine alimentation comme étant personnelle à chacun – il n’y a pas une seule bonne façon de faire. Les aliments nous donnent de l’énergie, mais ils ne sont pas qu’une source de nutriments, ils sont bien plus que ça – ils répondent aussi à des besoins psychologiques et sociaux. La nourriture, ça nous rassemble, ça transmet une culture. Ceci étant dit, pour moi, une saine alimentation, c’est de cuisiner un peu plus souvent, à partir d’aliments frais et variés ; c’est d’inviter plus de végétaux dans son assiette, que ce soit des fruits & légumes ou des protéines végétales ; mais c’est aussi faire la paix avec les aliments.

1. Cuisiner plus souvent

Selon moi, prendre le temps de cuisiner un peu plus souvent est un premier pas vers une alimentation équilibrée. Saviez-vous que selon des données recueillies en 2001, plus de 60% des calories consommées par les Canadiens provenaient d’aliments ultra-transformés [2]? Dans une autre étude publiée en 2014, des chercheurs ont montré que le fait de cuisiner plus fréquemment à la maison est associé avec une alimentation de meilleure qualité [3].

Ceci étant dit, cela ne signifie pas qu’on doit cesser de manger au restaurant ou d’acheter des barres tendres de l’épicerie, par exemple. Comme toujours, tout est une question d’équilibre!

Je crois qu’il s’agit simplement de faire un effort pour cuisiner des repas à la maison un peu plus souvent en choisissant des aliments frais, de base, peu transformés et variés.

Pour simplifier la tâche, on peut essayer de planifier nos repas, couper nos légumes à l’avance ou doubler une recette de collation maison pour en congeler!

2. Inviter les végétaux dans son assiette

On ne le dira jamais assez : les fruits et les légumes sont bons pour vous. Pourquoi? Parce qu’ils sont entre autres riches en fibres, en vitamines et en minéraux. Et les fibres sont nos meilleures amies! En plus de favoriser une bonne digestion, elles contribuent à la prévention des maladies cardiovasculaires, aident à contrôler le cholestérol sanguin & la glycémie et favorisent la satiété [1].

Pour plusieurs, faire une plus grande place aux légumes dans son assiette est une étape primordiale pour améliorer ses habitudes alimentaires. Mis à part dans les fruits et légumes, on retrouve des fibres dans les grains entiers et les légumineuses, par exemple. Une autre bonne raison d’intégrer les protéines végétales dans son alimentation!

3. Rétablir une bonne relation avec les aliments

D’abord, précisons quelque chose : être anti-diète ne veut pas dire être contre les gens qui font des diètes ou qui souhaitent perdre du poids. Chacun fait ce qu’il veut avec son corps et son alimentation!

Selon moi, être anti-diète, c’est être contre la culture des diètes qui vous fait croire que vous devez absolument perdre du poids, que vous devez atteindre un idéal de beauté inatteignable pour être heureux & réussir dans la vie, qu’il y a des bons & des mauvais aliments, qu’il faudrait se restreindre pour être en santé.

Pour certains, avoir une alimentation « parfaite », c’est une alimentation où tous les aliments « plaisir » sont interdits – et je ne partage pas cette vision. 🙂

Personnellement, la notion relation avec la nourriture est primordiale. Je crois qu’une saine alimentation commence par une saine relation avec les aliments. Ce n’est pas un processus facile, mais trouver un équilibre en faisant une place aux aliments qui nous font plaisir, c’est tellement important. Pourquoi? Puisqu’avec les interdits et/ou les règles alimentaires vient un risque de compulsions alimentaires, de perte de contrôle. C’est ce qu’on appelle le « cercle vicieux de la restriction », un sujet qui mériterait un article de blogue à lui seul.

Bref, si je devais décrire ma vision de la saine alimentation en un mot, je choisirais « bienveillance », puisque l’atteinte de saines habitudes alimentaires ne devrait jamais se faire au détriment de nos besoins sociaux et psychologiques.

Références :

[1] Extenso. (2019). La santé par les fibres.  https://www.extenso.org/article/la-sante-par-les-fibres/

[2] Moubarac JC, Martins AP, Claro RM, Levy RB, Cannon G, Monteiro CA. (2012). Consumption of ultra-processed foods and likely impact on human health. Evidence from Canada. Public Health Nutr. 2013 Dec;16(12):2240-8. doi: 10.1017/S1368980012005009.

[3] Wolfson JA, Bleich SN. Is cooking at home associated with better diet quality or weight-loss intention? (2014). Public Health Nutr. 2015 Jun;18(8):1397-406. doi: 10.1017/S1368980014001943.

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par Laurie Pépin, Dt.P